Inddigo s’est rendu sur place pour rencontrer ses clients et partenaires et identifier les nouveaux enjeux locaux. Retour sur la 10ème édition du rendez-vous incontournable des professionnels de l’environnement marocains et internationaux.


Pollutec Maroc est le Salon international des équipements, des technologies et des services de l’environnement. Il s’est tenu à Casablanca du 2 au 5 octobre 2018. Pour Inddigo et tous les professionnels de l’environnement qui s’intéressent aux enjeux et aux dernières innovations adaptées au territoire marocain et africain, ce salon est un incontournable. Sylvain GUMUCHIAN, directeur Déchets & Écologie Industrielle d’Inddigo était sur place.




Un salon référent pour les acteurs de la transition énergétique

Son importance est telle que le salon a été inauguré par le chef du gouvernement Saad Eddine El Othmani, en présence d’Aziz Rabbah, ministre de l’Énergie, des Mines et du Développement durable ainsi que de Madame Nezha El Ouafi, secrétaire d’État chargée du Développement durable.

Les principaux acteurs économiques de l’environnement étaient présents, à l’image du Cluster industriel pour les services environnementaux (CISE-Maroc), de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) ou de l’Agence marocaine pour l’Efficacité énergétique (AMEE).

L’évènement était l’occasion pour nous d’échanger avec nos clients locaux tels que des opérateurs déchets ou l’agence nationale des ports, mais aussi de percevoir les perspectives de développement de ce territoire. la forte représentation des eco entreprises marocaines dans cette édition présage le potentiel opérationnel et innovant des solutions qui seront déployées demain.

Des enjeux certains

Un des enjeux marocain est l’optimisation des conditions de stockage des déchets. Le stockage est à ce jour la filière quasi exclusive de traitement avec plus d’une quinzaine de sites de grande capacité (certains > 700 000t/an) avec une spécificité liée à des déchets très chargés en matière organique (> 70% d’humidité). Le Maroc compte plusieurs territoires menacés de pollution par une mauvaise gestion des lixiviats. Les préoccupations à venir seront donc le pré-traitement des décharges et une planification des déchets plus large.

Un des autres leviers de la transition énergétique africaine réside dans le développement des énergies renouvelables. Alors que le solaire et l’éolien ne représentaient que 2% du mix énergétique marocain en 2009, et 13 % en 2016, ils devraient s’établir à 40 % en 2030. Les énergies renouvelables représenteront alors plus de la moitié de l’énergie consommée par le pays. Le Maroc, qui a une réelle avance sur le sujet, en a fait l’un des leviers de la coopération Sud Sud.

Enfin, le salon a accordé une grande place à la ville durable de demain et à la gestion des enjeux urbains : déchets, énergie, eau…  A noter, plusieurs projets de villes nouvelles dans le cadre de la politique urbaine nationale initiée en 2004 aux Maroc, et dans d’autres pays africains. Par exemple, la ville de Yennenga, portée par des opérateurs privés, verra le jour à l’horizon 2030 au sud de Ouagadougou, au Burkina Faso. Ces villes nouvelles suivront peut-être le modèle de Casablanca, qui a affiché à l’occasion de Pollutec Maroc, ses ambitions de smart city et de prise en compte du développement durable.