Alors que les matériaux biosourcés sont de plus en plus utilisés, les scénarios pour les valoriser quand ils arrivent en fin de vie sont quasi inexistants. Découvrez les solutions concrètes apportées par le projet de R&D VALO-MAT-BIO!
VALO-MAT-BIO a pour finalité d’évaluer les différentes possibilités de valorisation des matériaux biosourcés du bâtiment en fin de vie (hors bois), en explorant différents scénarios prospectifs avec une approche de respect de la hiérarchie des modes de traitement :
Les matériaux biosourcés sont de plus en plus utilisés dans le bâtiment et c’est une excellente nouvelle !
La paille, le chanvre, le bois, la ouate de cellulose, le textile recyclé, le liège et la laine de mouton sont autant de matériaux biosourcés employés dans la construction des bâtiments, surtout en isolation.
En mars 2010, la filière des matériaux biosourcés a été identifiée, par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), comme l’une des 18 filières vertes ayant un potentiel de développement économique fort. Ces matériaux représentent de réels gains environnementaux et favorisent la création d’emplois non-délocalisables à forte valeur ajoutée, entraînant une revitalisation des territoires par la valorisation des ressources et des savoir-faire locaux.
Depuis, le Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat (PREH), la loi Elan, ou encore la Réglementation Bâtiment Responsable 2020 (RBR 2020) participent et participeront à développer l’éco-conception et l’utilisation des matériaux bio sourcés.
Des scénarios de valorisation des matériaux de construction biosourcés (hors bois) encore quasi inexistants
Le secteur du bâtiment représente aujourd’hui l’un des principaux gisements de déchets. La directive européenne 2008/98/CE fixe pour 2020 un objectif minimum de 70 % en masse de préparation en vue du réemploi, recyclage et valorisation matière des déchets de construction et de démolition.
Pour autant, la fin de vie pose question pour de nombreux matériaux biosourcés utilisés dans le secteur du bâtiment. Dans les ACV (Analyses de Cycles de Vie) et les FDES (Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire), le scénario considéré par défaut est la mise en décharge.
Le projet VALO-MAT-BIO
Le projet souhaite nourrir les connaissances techniques et scientifiques sur les matériaux biosourcés et proposer des méthodes, protocoles ou recommandations vis-à-vis de leur fin de vie à l’aide de plusieurs critères :
Au-delà des apports de connaissances scientifiques, VALO-MAT-BIO produira plusieurs documents pour diffuser les résultats, au printemps 2021.
Le projet VALO-MAT-BIO est novateur sur 4 axes
Inddigo, coordonnateur du projet, est entouré de 5 partenaires expérimentés et complémentaires sur les thématiques de la valorisation des déchets, la connaissance des matériaux biosourcés du bâtiment et les analyses de cycle de vie.
La force de notre partenariat est d’associer des experts dans tous les domaines pointus que nécessite ce projet.
« Pour INDDIGO, le projet permet dès aujourd’hui de préparer les filières nécessaires pour traiter les déchets de demain. Il est évident qu’un des enjeux de la mise en œuvre d’une politique d’Économie Circulaire est d’étudier la recyclabilité des matériaux mis sur le marché. Cette étape doit faire partie intégrante des stratégies à aborder afin de diminuer les quantités de déchets dits ultimes qui seront envoyés en élimination dans des installations de stockage de déchets non dangereux. Les nouvelles réglementations et labellisations en cours permettent d’engager ces nouveaux modes de conception grâce à la prise en compte du bilan carbone des matériaux. »
Delphine ROLLET, coordinatrice technique du projet de R&D VALO-MAT-BIO
Le projet de R&D VALO-MAT-BIO s’inscrit dans l’axe 2 : Produits et équipements performants adaptés à la Transition Énergétique et Écologique de l’appel à projets « Vers des bâtiments responsables à l’horizon 2020 ».
VALO-MAT-BIO a pour finalité d’évaluer les différentes possibilités de valorisation des matériaux biosourcés du bâtiment en fin de vie (hors bois), en explorant différents scénarios prospectifs avec une approche de respect de la hiérarchie des modes de traitement :
- le réemploi ou la réutilisation c’est-à-dire l’utilisation à nouveau du matériau pour le même usage ou un nouvel usage ;
- le recyclage ;
- la valorisation énergétique ;
- l’élimination en dernier recours.
Les matériaux biosourcés sont de plus en plus utilisés dans le bâtiment et c’est une excellente nouvelle !
La paille, le chanvre, le bois, la ouate de cellulose, le textile recyclé, le liège et la laine de mouton sont autant de matériaux biosourcés employés dans la construction des bâtiments, surtout en isolation.
En mars 2010, la filière des matériaux biosourcés a été identifiée, par le Commissariat Général au Développement Durable (CGDD), comme l’une des 18 filières vertes ayant un potentiel de développement économique fort. Ces matériaux représentent de réels gains environnementaux et favorisent la création d’emplois non-délocalisables à forte valeur ajoutée, entraînant une revitalisation des territoires par la valorisation des ressources et des savoir-faire locaux.
Depuis, le Plan de Rénovation Énergétique de l’Habitat (PREH), la loi Elan, ou encore la Réglementation Bâtiment Responsable 2020 (RBR 2020) participent et participeront à développer l’éco-conception et l’utilisation des matériaux bio sourcés.
Des scénarios de valorisation des matériaux de construction biosourcés (hors bois) encore quasi inexistants
Le secteur du bâtiment représente aujourd’hui l’un des principaux gisements de déchets. La directive européenne 2008/98/CE fixe pour 2020 un objectif minimum de 70 % en masse de préparation en vue du réemploi, recyclage et valorisation matière des déchets de construction et de démolition.
Pour autant, la fin de vie pose question pour de nombreux matériaux biosourcés utilisés dans le secteur du bâtiment. Dans les ACV (Analyses de Cycles de Vie) et les FDES (Fiches de Déclaration Environnementale et Sanitaire), le scénario considéré par défaut est la mise en décharge.
Le projet VALO-MAT-BIO
Le projet souhaite nourrir les connaissances techniques et scientifiques sur les matériaux biosourcés et proposer des méthodes, protocoles ou recommandations vis-à-vis de leur fin de vie à l’aide de plusieurs critères :
- Les moyens d’identification des matériaux biosourcés en fin de vie
Comment identifier les matériaux mis en œuvre pour anticiper les filières avales ? Lors de la déconstruction d’un bâtiment, les entreprises pourront-elles facilement identifier la nature, la provenance et la réorientation éventuelle des matériaux biosourcés déconstruits ?
- Les modes de dépose/déconstruction, de collecte et de tri des matériaux biosourcés en fin de vie en vue d’assurer leur valorisation
Quelle pratique prévoir et mettre en œuvre pour assurer une collecte distincte des déchets en fin de vie ? Quelles sont les contraintes d’un tri sur site ou d’un tri en installation ? Peut-on collecter certains matériaux biosourcés en fin de vie en mélange ? Les centres de tri en activité sont-ils pourvus de systèmes aptes à détecter et à séparer de façon efficace les déchets de matériaux biosourcés ? Quelle préparation envisager avant réintroduction dans des processus industriels ?
- Le comportement en fin de vie des matériaux biosourcés
Quel sera l’état de dégradation des matériaux en fin de vie, les propriétés techniques seront-elles conservées en vue d’un éventuel réemploi ou recyclage ? Quels critères d’évaluation seront nécessaires pour évaluer la qualité des déchets collectés et définir ainsi l’orientation à donner pour ces lots de matière ?
- Les potentialités de filières de valorisation des matériaux biosourcés, dont énergétiques et organiques
Quelles sont les contraintes engendrées par la présence d’additifs ou de produits de traitement sur une valorisation énergétique ou organique ? À quels taux et type de valorisation peut-on s’attendre lors d’un passage en centre de tri ? Les déchets issus de matériaux biosourcés pourront-ils intégrer les filières de valorisation existantes sans impacter la qualité des matières déjà recyclées avec lesquelles ils seraient susceptibles d’être mélangées ? Une adaptation des filières de valorisation actuelles est-elle nécessaire ?
- Les bonnes pratiques en termes d’éco-conception en vue d’une valorisation en fin de vie
Les modes de mise en œuvre des produits biosourcés reposent sur plusieurs méthodes, comme par exemple une mise en œuvre en vrac, en panneau, en plaque, en botte, qui peuvent impacter sur les capacités à réemployer, recycler ou valoriser ces matériaux. Les produits utilisés comme additifs dans certains matériaux peuvent engendrer des difficultés à sa valorisation optimale. L’amélioration de la connaissance de l’impact des produits ou de sa mise en œuvre sur les filières de valorisation permettra d’orienter les prochains développements de matériaux et pressentir le sort des matériaux existants sur le marché.
Au-delà des apports de connaissances scientifiques, VALO-MAT-BIO produira plusieurs documents pour diffuser les résultats, au printemps 2021.
Le projet VALO-MAT-BIO est novateur sur 4 axes
- Il s’inscrit dans une nouvelle approche de l’acte de construire : une démarche plus responsable qui s’intéresse à l’« après-vie » du bâtiment, et pas seulement à sa conception et son utilisation.
- Le projet étudie toute la chaîne des acteurs : depuis les fabricants de matériaux jusqu’aux professionnels de la gestion des déchets, en passant par les différents métiers du secteur du bâtiment. Une telle approche systémique est rarement mise en place dans les études prospectives relatives à la gestion des déchets.
- L’intégration de scénarios de fin de vie dans les ACV et FDES des matériaux biosourcés est un travail de recherche innovant, qui n’a pas été réalisé jusqu’ici et qui présente pourtant un enjeu fort pour les filières des matériaux biosourcés. Des modèles d’ACV et FDES seront établis en cohérence avec des scénarios réalistes, qui pourront être appliqués sur le terrain.
- Enfin, l’exploration de scénario de réemploi est aussi une démarche nouvelle, non réalisée pour les matériaux biosourcés.
Inddigo, coordonnateur du projet, est entouré de 5 partenaires expérimentés et complémentaires sur les thématiques de la valorisation des déchets, la connaissance des matériaux biosourcés du bâtiment et les analyses de cycle de vie.
La force de notre partenariat est d’associer des experts dans tous les domaines pointus que nécessite ce projet.
- Armines (IMT Atlantique), structure de recherche spécialiste dans les procédés pour l’énergie et l’environnement
- Des chercheurs et enseignants du Laboratoire de Recherche en Architecture de l’ENSA Toulouse
- Des consultants ESTEANA, experts dans les approches d’analyse de cycle de vie, notamment des matériaux biosourcés
- La Coopérative spécialisée dans les métiers du bâtiment, COOP’ACTION. Elle rassemble tous les corps de métiers et tous les types de travaux : gros œuvre, second œuvre et tous les autres métiers spécialisés
- Le Collectif des filières biosourcées du bâtiment (CF2B) représentatif des différents collectifs des matériaux biosourcés dans la construction : Le Réseau Français de la Construction Paille (RFCP), l’Europan Cellulose Insulation Manufacturers Association (ECIMA), Bâtir en Balles, l’Association des Chanvriers en Circuits Courts (C3), Construire en Chanvre (CenC) et Interchanvre.
« Pour INDDIGO, le projet permet dès aujourd’hui de préparer les filières nécessaires pour traiter les déchets de demain. Il est évident qu’un des enjeux de la mise en œuvre d’une politique d’Économie Circulaire est d’étudier la recyclabilité des matériaux mis sur le marché. Cette étape doit faire partie intégrante des stratégies à aborder afin de diminuer les quantités de déchets dits ultimes qui seront envoyés en élimination dans des installations de stockage de déchets non dangereux. Les nouvelles réglementations et labellisations en cours permettent d’engager ces nouveaux modes de conception grâce à la prise en compte du bilan carbone des matériaux. »
Delphine ROLLET, coordinatrice technique du projet de R&D VALO-MAT-BIO
Le projet de R&D VALO-MAT-BIO s’inscrit dans l’axe 2 : Produits et équipements performants adaptés à la Transition Énergétique et Écologique de l’appel à projets « Vers des bâtiments responsables à l’horizon 2020 ».