Pour construire ses logements, la Société Dauphinoise pour l’Habitat (SDH) s’est impliquée dans la prise en compte d’un enjeu particulièrement important pour la santé publique : la Qualité de l’Air Intérieur (QAI). D’abord en expérimentant avec l’appui d’Inddigo une méthode de management de la QAI initiée par l’ADEME, puis en acceptant de participer à deux autres projets de recherche aux côtés d’Inddigo et de ses partenaires.
À ce titre, l’opération neuve Le Totem (28 logements) à Saint-Martin-d’Hères a été le terrain d’expérimentation : - de la méthode de management de la Qualité de l’Air intérieur Ecrains (initialement appelée Manag’R) ;
- de travaux de recherche pour réduire le risque de développement fongique en phase chantier : MycoAct ;
- d’un projet de R&D en faveur de la surventilation des bâtiments : Detox.
La participation de la SDH a commencé en phase de conception et dure jusqu’à la première année d’exploitation.
ECRAINS (anciennement appelée Manag’R)
« Engagement à Construire Responsable pour un Air Intérieur Sain », une démarche pour maîtriser la qualité de l’air intérieur des bâtiments
ECRAINS® est une méthode pratique de management de la qualité de l’air intérieur.
C’est une démarche de qualité qui décrit toutes les étapes à considérer pour optimiser la qualité de l’air intérieur d’un projet de bâtiment. Cette approche globale s’intéresse à toutes les phases du projet, depuis la programmation jusqu’à la première année d’usage en passant par la conception, le chantier et la phase de réception. Elle décrit les processus à suivre et renseigne « qui doit faire quoi » à chaque phase.
C’est une approche préventive de la santé dans les bâtiments, qui vise à limiter durablement les émissions de polluants à la source et à pérenniser la qualité des ambiances intérieures.
Elle a été développée par l’ADEME et son expérimentation a été coordonnée par Inddigo.
L’opération Le Totem de SDH fait partie des 13 opérations pilotes. Les retours d’expériences de tous les acteurs du bâtiment engagés ont abouti sur la validation de la démarche Ecrains. MYCO-ACT
Réduire le risque d’excès d’humidité et d’apparition de moisissures dans les constructions neuves et ainsi favoriser le confort et la santé des occupants. Les finalités des travaux de recherche sont multiples :
- Identifier puis hiérarchiser des facteurs donnant lieu à des développements de moisissures sur les chantiers de construction neuve
- Alimenter les recherches actuelles sur les développements fongiques et évaluer l’impact possible de la phase chantier
- Proposer des solutions qui permettront aux acteurs de la construction de réduire les risques associés à une humidité élevée en phase chantier, et s’inscrire ainsi dans une démarche qualité.
- Étudier des transferts hygrothermiques à l’échelle de la paroi en phase chantier, et des solutions actives permettant de réduire les risques de développement de moisissures.
- Évaluer la contribution des condensations internes aux parois par rapport aux autres facteurs de risque de développements fongiques et permettre de tester in situ les solutions dites « actives » en phase chantier (aération, ventilation/chauffage provisoire et déshumidification), et d’évaluer leur pertinence au regard des contraintes techniques et économiques.
Cofinancé par l’ADEME et coordonné par Inddigo, ce projet réunit le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB), l’Ecole des Hautes Etudes en Santé Publique (EHESP), l’Agence Qualité Construction (AQC) et le Centre Technique des Industries Aérauliques et Thermiques (CETIAT).
La SDH a souhaité prendre part au projet MYCO-ACT, via la réalisation d’un suivi et de mesures sur l’opération de construction de 28 logements locatifs de la ZAC Daudet à Saint-Martin-d’Hères. Les mesures ont démarré en 2020 en cours de chantier, et se prolongent 1 an après la livraison, c’est-à-dire jusqu’à la fin 2022. - Des mesures de températures et d’humidité relative et de CO2 en continu pour évaluer la qualité de l’air intérieur.
- 3 campagnes de mesures ponctuelles (d’une heure environ chacune) : lors de l’entrée dans le logement ; au bout de 6 mois d’occupation ; au bout d’un an d’occupation, pour évaluer la présence de développement de moisissures dans le logement.
- Après chaque campagne de mesures, les habitants sont invités à répondre à un questionnaire pour recueillir des informations sur l’occupation, les problèmes d’humidité, les activités productrices de vapeur d’eau et le renouvellement de l’air du logement.
DETOX
Surventilation des bâtiments avant livraison – Évaluation des bénéfices vis-à-vis de la qualité de l’air intérieur et élaboration d’un protocole de référence Les méthodes de management de la qualité de l’air recommandent une surventilation des bâtiments avant occupation dans l’objectif de limiter l’exposition des futurs occupants aux polluants de l’air intérieur. Toutefois, les modalités de mise en œuvre avaient besoin d’être détaillées, et l’efficacité du procédé en termes de réduction des émissions des matériaux évaluée.
La participation de la SDH à ce projet concoure à l’atteinte de ces 2 objectifs. En ayant permis de comparer l’impact de plusieurs solutions, surventilation mécanique, ventilation standard et surventilation naturelle par ouverture de fenêtre. Le projet DETOX réunit des experts de la santé dans le secteur du bâtiment : MEDIECO, GINGER-BURGEAP, ALLIE’AIR, EXPLORAIR et INDDIGO. Projet coordonné par MEDIECO, avec le soutien financier de l’ADEME dans le cadre du programme CORTEA 2019 (« Connaissances, Réduction à la source et Traitement des Émissions dans l’Air »). Durée de la recherche : 2019 – 2022.