Le projet de renouvellement urbain du quartier Porte de Bagnolet – Porte de Montreuil (20e arr. de Paris) vise le Zéro déchet et le 100 % circulaire !
Le quartier des Portes de Bagnolet et de Montreuil, a été inscrit dès 2017 par la Ville de Paris dans le nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU).
Paris Habitat, acteur majeur parisien en termes de patrimoine social souhaite que
les bailleurs et les gestionnaires d’espace public optimisent leurs ressources et les modalités de gestion de leurs activités pour en faire des supports d’économie circulaire pérennes dans ce quartier. Il a donc confié à Inddigo une étude, cofinancée par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), pour identifier les potentiels du quartier en termes de déchets dans le but de mieux les capter et les transformer en ressources, et cela en impliquant les habitants.
Le projet est également soutenu par la Ville de Paris. L’étude initiée en 2017 s’est achevée en décembre 2019.
Notre intervention a porté sur 3 domaines 1. La gestion des déchets ménagers et des encombrants - Modéliser la mise en place de territoires « Zéro déchet »
- Réduire, réemployer, recycler ;
- Veiller à la qualité de vie / la sensibilisation / les conditions de travail
2. La gestion innovante des espaces extérieurs - Favoriser les espaces verts et toitures-terrasse
- Inscrire l’aménagement dans un cycle économique pérenne
3. La gestion pérenne des déchets de chantier - Réduire, réemployer, recycler.
Notre démarche Pour chacun des 3 domaines, notre mission se compose de 3 phases.
- Réaliser le diagnostic du territoire afin de dresser un état des lieux de la production et de la gestion des déchets.
- Définir les orientations stratégiques dans une feuille de route économie circulaire et des fiches actions.
- Concevoir un plan d’actions en fonction du scénario retenu.
Les résultats Focus sur la gestion des espaces extérieurs - L’étude a abouti à une stratégie en trois temps permettant une mise en oeuvre progressive de l’ambition finale : résoudre les problématiques actuelles de gestion ; mettre en place les conditions nécessaires à un programme d’économie circulaire global, optimiser le fonctionnement du quartier et les pratiques de consommation, de mobilité, d’échanges, de loisirs…
- Cette approche transversale a permis d’illustrer l’impact que pouvaient avoir les dynamiques d’économie circulaire sur un quartier, son fonctionnement, et in fine sur son impact environnemental.
- Les actions proposées permettront à terme de développer la ville des courtes distances, de réduire les consommations énergétiques liées à l’alimentation et aux déplacements, de développer l’accès aux espaces verts et à l’agriculture urbaine, de favoriser le compostage, le réemploi, l’up-cycling… tout en étant source de solidarité et de convivialité entre les habitants.
Focus sur la gestion des déchets de chantier - Le diagnostic "ressources" a permis de qualifier et quantifier les matériaux/produits qui seront générés par le chantier et d’étudier si des solutions de réemploi/réutilisation pourraient être mises en place.
- Cette première étape a abouti sur une première réflexion qui s’appuie sur la conservation ou non de certains éléments comme les radiateurs, les interphones/digicodes, les blocs de boîtes aux lettres et quelques équipements sanitaires peu usagés qui seront remis en place.
- Grâce à cet inventaire, en partenariat avec la maîtrise d’œuvre, d’autres propositions sont réapparues pour la réintégration de certains produits/éléments dans le projet, comme les tuiles et des portes palières.
- À cela s’ajoute la vision des services internes de Paris Habitat, travaillant sur l’entretien maintenance des infrastructures. Plusieurs matériaux ont montré un intérêt à être récupérés au sein de Paris Habitat pour leurs propres travaux. (Tuiles, quincailleries, bois, grillages).
- Plusieurs structures de proximité ont montré un intérêt pour transformer ou récupérer les matériaux en vue d’une réutilisation sur le projet ou d’autres projets.
- Enfin, ce sont les plateformes numériques mettant en relation l’offre et la demande qui pourraient être utilisées pour pousser encore plus les possibilités de récupération des matériaux.